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244 pages — 17 x 23 cm
Noir et blanc

couverture souple sous jaquette

collection Amphigouri

 

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ISBN 9782390220329
23 €

Le Divin trébuchement

Miguel Angel Valdivia

Traduit de l'italien par Miguel Angel Valdivia & Giovanni Vartan

Il s’élève dans les airs. Irrémédiablement attiré, inspiré, aspiré par une image de la Sainte vierge. Lui, c’est Giuseppe. Un homme simple, frustre, malhabile, né dans les Pouilles, région pauvre du sud de l’Italie. Cet illettré touché par la grâce fait bientôt l’objet d’une véritable dévotion populaire. Mais tout cela n’est guère du goût de l’Inquisition...

Le Divin trébuchement est l’histoire de Giuseppe da Copertino ou Joseph de Cupertin, frère franciscain qui, après avoir été arrêté et jugé par l’Inquisition à cause de ses lévitations intempestives, fut canonisé en 1753, près de cent ans après sa mort.

Ce saint volant, surnommé le «frère âne» du fait de ses faibles capacités intellectuelles, a particulièrement fasciné l’écrivain et cinéaste Carmelo Bene. Miguel Angel Valdivia s’empare à son tour de ce destin exceptionnel pour livrer non pas une reconstitution historique, mais une enquête policière mâtinée de science-fiction et de fantastique, une fable métaphysique et visionnaire.

Les Pouilles dessinées à l’encre ici sont pastorales, un petit monde isolé du pouvoir central, silencieux et oppressant comme un film de Buñuel. Tout se voit, se sait, tout arrive très vite par rumeur ou par cavalier jusqu’aux oreilles de l’Inquisition. L’idiot du village, dévôt et maladroit, engendre bien malgré lui une suite d’évènements burlesques et devient l’idole de foules en liesses. Le culte concurrent est suivi de près par le Pape en personne. Le drame arrive avec la cadillac noire de la Sainte Inquisition, technologiquement toute puissante et lourdement armée.

Entre les péripéties et après un final soigneusement mis en scène, la farce tragique marque des pauses avec les songes du Pape et de Giuseppe. Le Divin trébuchement tient autant de la fable que d’une histoire de Chaplin, racontant avec la même efficacité le contrôle social et l’intériorisation de la norme, sujets déjà régulièrement explorés par Valdivia en peinture.