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La fête des mères

Amanda Vähämäki

42 pages — 21 x 26,5 cm
quadrichromie — couverture 
cartonnée brut — collection Amphigouri

 

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ISBN 9782350650418
17 €

Amanda Vähämäki, sur La fête des mères

Par Lison D'Andréa

Comment et pourquoi est née l’idée de ce livre ?

L’idée de ce livre est née en raison de l’anthologie Showcase publiée par Drawn & Quarterly. Ils m’ont demandé de dessiner une histoire de 30-35 pages pour celle-ci. En fait, j’avais déjà les personnages, l’ambiance et le truc idiot de la télécommande dans ma tête, mais je ne savais pas vraiment quoi faire avec. J’ai décidé de les utiliser à cette occasion.
J’ai commencé à dessiner en 2007 et ai achevé le travail en février 2008.

Quel en est son centre ? Son sens ou objectif ?

Et bien, au centre de la Bande Dessinée se trouve ces 2 personnages qui plongent et rejoignent la surface de la mer. Le livre n’est pas vraiment sur grand chose en particulier, et je trouve difficile de vraiment dire quoi que ce soit d’intelligent à son propos. Il y a ce sentiment constant de suffoquer et d’être libre en même temps. C’est une île avec 2 adolescents qui s’ennuient dessus.

Pourquoi aimez-vous tant parler de l’enfance ?

Je n’aime pas. J’admets que ce n’est pas une coïncidence si la plupart de mes livres on quelque chose à voir avec l’enfance ou les enfants, mais je ne suis pas vraiment sûr de pourquoi. Je ne suis pas le genre de personne qui pense qu’il devrait y avoir quelque chose de «magique» à propos de l’enfance et je n’en suis pas particulièrement nostalgique non plus. J’aime mon âge et je suis curieuse de vieillir. Mais peut-être que c’était facile de commencer par raconter des histoires qui impliquaient des enfants d’une manière ou d’une autre, puisque c’est un état que j’ai réellement expérimenté du début à sa fin. Quand j’était un peu plus jeune, je pense que j’aimais avoir des enfants dans mes histoires parce qu’ils étaient mignons et leur faire faire des choses tristes ou bizarres amplifié la tristesse ou la bizarrerie représentées. Peut-être que c’était plus facile quelque part. Je ne sais pas. C’est tellement difficile d’analyser quelque chose qui jaillit de son esprit et qui a à être de cette manière là, c’est comme ça que les histoires naissent pour moi. Et seulement plus tard je réalise qu’il y a ceci et cela à l’intérieur. Je ne les crée pas délibérément symbolique ou quoi que ce soit d’autre. Pour moi elles sont , simplement, mais je comprends qu’elle apparaisse différemment aux lecteurs.

La façon dont est construite la narration fait penser à de la Science Fiction, entre rêve et réalité, est-ce la manière dont vous ressentez l’enfance ou était-ce un genre (la Science Fiction), que vous vouliez expérimenter ?

Non non non, je ne pense pas que l’enfance soit un état entre rêve et réalité. Au contraire, je pense que les enfants sont souvent très pragmatiques et des êtres humains très «conservateurs». Ce sont nous, les adultes, qui les voulons «imaginatifs» en leur faisant croire à une réalité «magique» et en leur mentant. J’aime la Science Fiction même si je n’en lit pas tant que ça ou ne regarde pas beaucoup de films de SF, je trouve la plupart souvent ennuyeux.

Mais j’aime l’idée de raconter des histoires sur le réel en introduisant des éléments fantastiques dans le récit. Je pense qu’ils nous aident d’une certaine manière à voir le message plus clairement, ou peut importe comment vous l’appelez. Je trouve souvent que plus les histoires sont réalistes plus elles sont fastidieuses, et généralement le message leur message est «la vie est difficile et violente et injuste et ensuite vous mourrez, et à l’occasion vous devrez faire l’amour ou quelque chose d’autre pour que cela puisse devenir un livre/une Bande dessinée/un film sur comment la vie est vraiment. Ou alors il y a tant de cette «réalité» que cela tire vers le bas l’histoire. Lorsque les éléments fantastiques sont là pour nous dire quelque chose de nous, j’aime les utiliser. S’ils sont juste là pour faire plaisir à l’auteur et à son fandom adolescent, il me plaise toujours, mais malheureusement ce n’est pas ma tasse de thé. Autrement je serais riche.

Pourquoi avez-vous voulu localiser l’histoire dans une île ? Quel en était l’intérêt pour l’histoire ?

Et bien , il n’y a pas vraiment de raison. J’avais déjà les personnages et ils se sont trouvés habiter dans une île. L’histoire avait besoin d’un lieu qui serait «hors du temps» d’une certaine manière et il y a quelques îles comme ça qui le sont vraiment . J’avais aussi besoin que mes deux personnages soient isolés du reste du monde. Ce sont les seuls adolescents de cette île particulière.

Pourquoi est-ce une télécommande qui permet le voyage dans le temps ? Quel est le symbolisme de cet objet particulier ?

Je pense que c’est une sorte de cliché puisque je me rappelle jouer avec une télécommande « voyage dans le temps» quand j’étais un enfant. C’est une machine à remonter le temps vraiment agréable, parce qu’elle tient dans la poche et que vous pouvez simplement rembobiner et avancer dans le temps sans réellement vous déplacer où que ce soit. Nous étions trois enfants et quand nous étions jeunes, celui qui avait la télécommande était décrit comme celui qui avait «le POUVOIR». Mais c’était juste une plaisanterie. Et c’est plus ou moins ce que c’est aussi dans cette histoire, une plaisanterie.

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur le père du garçon dans l’histoire ? Et pourquoi est-il supposé être à l’origine de la possibilité du voyage dans le temps ?

En fait, nous ne savons pas s’il est. Je n’en sais pas beaucoup sur lui non plus. Il aime à garder ses distances. Je pense qu’il fait partie des personnes très nostalgiques de leur enfance et de leur passé. Je pense que son fils, Johannes, est d’une certaine façon conscient de cela.

Y’a-t-il des parties autobiographiques dans l’histoire ? Et si oui, lesquelles ?

Aucune, à part le voyage dans le temps à l’aide de la télécommande. Certains des accessoires (comme les mugs ou autres) viennent de mon enfance, mais c’est à peu près tout.

Quelles sont les limites de ce travail ?

Je ne suis pas sûr de comprendre la question... Voulez-vous dire qu’est-ce qui est mauvais dans ce travail ? Quand je dessinais, je ne pouvais m’empêcher de penser : «Ah là là, cela va s’avérer être un énorme tas de cochonneries», mais là encore, je continuais à le dessiner. J’ai continué à penser que l’intrigue était faible. Mais une fois fini, j’ai commencé à penser qu’il y avait assez de matière comme ça qu’un scénario plus fort auraient été vraiment boiteux.

Je peux concevoir que tout le monde ne va pas l’aimer et je suppose que des gens trouveront qu’il n’y a pas assez d’histoire etc. Mais ce n’est pas roman, c’est juste un petit livre sans prétention. Il n’y a absolument aucune réponse à quoi que ce soit, juste un sentiment de liberté à la fin de l’histoire.

Quel est votre sentiment à son propos ?

Je pense que je l’ai dit dans la réponse précédente.

Que pensez-vous que les gens en diront ?

Je suppose qu’ils diront, «Hé, jolis couleurs», «Hmm, le trait semble assez indistinct «, «est-ce que l’autre personnage est un garçon ou une fille ?». C’est bien une fille.

Où en êtes-vous maintenant par rapport à votre travail ?

J’ai eu un bébé en juillet, alors maintenant je ne connais que mon prochain projet. Ce sera une collection d’histoires courtes, une histoire «policière» et quelques dessins libres. J’aime à penser que je ne suis qu’au début de mon travail.

Où en sommes-nous maintenant, dans la Bande Dessinée et l’art en général ?

Je ne connais rien à l’art en général. Dans la Bande Dessinée, je pense que des tas de bonnes choses arrivent et qu’il y a beaucoup d’expérimentation et de merveilleuses choses dans l’avenir. Je pense que le meilleur est encore à venir. Je pense que les petits éditeurs ont les plus beaux et intéressants travaux et j’espère, d’une façon ou d’une autre, qu’ils ne deviendront pas trop grands. Tout en trouvant un équilibre financier viable.